La mesure du radon n’est pas une chose aussi simple qu’elle n’en à l’air. Dépendamment de l’objectif poursuivi : mesure de la concentration du radon dans l’air, dans l’eau, dans le sol, mesure de l’exposition au gaz, mesure d’exhalation, etc… les unités de mesure ne sont pas forcément les mêmes. Voyons cela d’un peu plus près
Les origines de la radioactvité
La première unité de mesure utilisée dans le cadre de la radioactivité fut le Curie d’après le nom de Pierre et Marie Curie, découvreurs de la radioactivité. Les études scientifiques qui suivirent cette découverte démontrèrent rapidement les effets néfastes de la radioactivité sur l’organisme et il fallu ainsi inventer une nouvelle unité associée à ce risque. sur ce sujets. Le scientifique suédois Rolf Maximilian Sievert étudia en particulier les effets biologiques des radiations ionisantes. C’est ainsi que le Sievert fut utilisé comme unité pour mesurer les effets sur la santé de la radioactivité.
Le Curie est une unité qui fut ainsi utilisée dans les premières années qui ont suivi la découverte de la radioactivité. C’est une unité massive qui correspond à l’activité d’un gramme de Radium. Le Curie peut donc s’utiliser pour exprimer la concentration de l’activité du gaz radon.
Aux États-Unis, l’unité utilisée pour définir la concentration de l’activité du radon s’exprime toujours à partir de cette unité. On utilise cependant le pico Curie par litre (pCi/l) qui correspond à 10-12 Curie soit un million de millionième de Curie ! En effet, si nous pouvions quantifier l’activité du radon simplement en Curie, nous serions irradiés en l’espace de quelques secondes tant cela représenterait des niveaux de radioactivité importants !
Les standards internationaux
A l’exception des Etats-Unis, la quasi-totalité des pays utilisent une autre unité pour déterminer la concentration de l’activité du radon : Le Becquerel. Cette unité est plus répandue car elle est largement plus petite que le Curie. Exprimer une concentration en millionième de million d’une unité rend les choses assez complexes il faut bien le dire. Le becquerel est plus adapté à l’activité du radon. Cette unité est ainsi utilisée dans la plupart des applications de mesure du radon. Ainsi, on exprime la concentration de l’activité volumique dans l’air du radon en Bq par m3. Appliqué à la mesure du radon dans l’eau, on utilise plus volontiers le Bq par litre. Pour exprimer une exposition au radon on utilise plutôt le Bq par heure par m3.
Pour étudier les effets ionisants de la radioactivité du radon, l’unité Sievert est elle aussi trop grande, raison pour laquelle c’est le milliSv (10-3 Sv), le microSv(10-6 Sv), ou même le nanoSv(10-9 Sv) qui est utilisé. On se sert de ces unités pour définir la dose de radiations reçues qui s’expriment la plupart du temps par an.
En résumé
Le Bq par m3 (Bqm-3) fait référence à une concentration de radon dans l’air.
Le milliSv par an (mSv/an) fait référence à la dose de radiations reçues par an par le corps humain et s’obtient à partir notamment d’une mesure de l’exposition au radon en Bq par heure par m3 (Bqhm-3)