Pas moins de 130 participants se sont rassemblés à Paris les 4 et 5 février dernier à l’initiative de la SFRP pour sensibiliser, échanger et partager des expériences sur le sujet du radon. Une première nationale depuis la mise en place du nouveau corpus réglementaire en 2018.
Une conférence pour préciser une réglementation mouvante
Le contexte réglementaire notamment vis-à-vis du code du travail est en constante évolution depuis 2018 et l’adaptation de la directive EURATOM 2013-59. Le but est clair : Prévenir le risque d’exposition au radon des travailleurs par le prisme d’une approche radioprotectionniste tout en tenant compte de la diversité des milieux professionnels impactés par un risque d’origine naturelle. L’enjeu est important.
Retour sur les plus récentes évolutions :
En 2023, la modification des coefficients de conversion de dose ont révolutionné l’impact de l’exposition au radon des travailleurs pour le meilleur, mais aussi dans certains cas pour le pire ! Plus récemment en 2024, la notion de zone radon a été élargie et une nouvelle nomenclature : la zone radon intermittente est née.
L’année 2025 sera très probablement celle de la clarification notamment sur les méthodes de surveillance radiologique mais aussi de dosimétrie individuelle sur lesquelles de nombreuses zones d’ombre demeurent et pour lesquelles un éclaircissement est attendu avec la publication prochaine de la version actualisée du guide DGT et des tests intercomparatif sur les questions de SDI.
Une conférence pour faire se rencontrer des milieux professionnels variés
L’originalité ou la banalité (selon le point de vue que l’on prend) du risque radon c’est finalement son universalité. Le radon est présent partout, que ce soit en milieu professionnel, médical, militaire ou dans la sphère privée. Ce n’est pas un sujet réservé au seul secteur de la radioprotection mais bien un sujet global qui s’inscrit finalement plus dans une démarche d’amélioration de la qualité de l’air intérieur. L’organisation de cette conférence fut donc un premier pas en ce sens puisqu’elle a permis à des professionnels d’horizons variés de pouvoir se rencontrer et de prendre la pleine mesure de l’universalité du sujet.
Diagnostiqueurs immobiliers, OCR, préventeurs, service QHSE, ventilistes, experts du bâtiment, architectes, maitres d’œuvre, élus locaux et j’en passe sont tous concernés par la question du radon et il est nécessaire que des liens se créent entre ces professionnels pour structurer efficacement et durablement la filière. Il est temps d’évoluer, de sortir d’une approche historique et d’inscrire la question de la gestion du risque radon dans une démarche pluraliste d’amélioration de la qualité de l’air intérieure.
