Le radon est un gaz naturel. Ce gaz est dangereux, car il est hautement radioactif et que sa forme gazeuse lui permet de se concentrer dans l’air intérieur que nous respirons tous les jours au travail et à la maison.
À l’air libre, le gaz radon ne présente aucun risque pour la santé, car il est tellement dilué dans l’atmosphère que sa concentration est trop faible pour causer des dommages sur la santé.
Le radon fait partie de la chaîne de décroissance radioactive de l’Uranium 238 présent naturellement mais en quantité variable dans toutes les roches du globe.
En se décomposant, l’uranium forme une particule solide de Radium. À ce stade, aucun risque pour la santé puisque la radioactivité de ces éléments est circonscrite au sein même de la roche. Lorsque le radium se décompose à son tour, il se transforme en une particule de Radon.
La particularité du radon est qu’il s’agit d’un gaz. C’est à dire que dès qu’il se forme il s’échappe de la roche pour remonter naturellement vers la surface et se concentrer dans l’air intérieur.
Lorsque le radon se désintègre à son tour, il se transforme en Polonium 218. Cette transformation s’accompagne systématiquement d’un rayonnement ionisant de type Alpha. Concrètement, cela signifie qu’un électron est violemment expulsé en dehors du noyau de l’élément radioactif mère (le radon).
Quand le radium radioactif solide présent dans la roche se transforme en radon gazeux dans le sol, celui-ci remonte naturellement vers la surface. En outre, la demie-vie du radon, c’est à dire le temps nécessaire pour que la moitié d’une quantité donnée de particules de radon soit transformé en son descendant direct (le polonium 218) est de 3,8 jours. En extérieur. le radon est immédiatement dillué dans l’atmosphère et l’exposition est donc négligeable de même que le risque lié.
A l’inverse, lorsqu’il pénètre dans l’air intérieur, par définition clos, il peut se concentrer. C’est donc dans l’air intérieur que le radon peut potentiellement présenter un risque pour la santé. En matière de prévention il est donc important de veiller à bien ventiler l’air intérieur de manière à ce qu’il se renouvelle régulièrement afin de dilluer le plus possible les concentration de radon.
A noter que le seul moyen pour mesurer le radon reste de le mesurer. Quand bien même un bâtiment serait correctement ventilé, cela ne préfigure en rien sur les concentrations en radon réellement à l’oeuvre.
Ce sont les rayonnements Alpha émis lors de la désintégration du radon et de ses descendant radioactifs solides qui sont nocifs pour la santé et endommagent les poumons. Ils ont le pouvoir d’altérer les chaines d’ADN des cellules qui se trouvent sur leur chemin. Conduisant ainsi à des mutations génétiques des cellules pouvant engendrer à terme des cancers du poumon.
Quand nous respirons, nous inhalons du radon gazeux présent dans l’air mais également les descendants solides du radon qui se fixent sur les aérosols. Ces particules ne parviennent pas à passer les barrières alvéolaires des poumons. Elles restent alors bloquées dans nos poumons ou elles vont poursuivre leur décroissance radioactive libréant à chaque transformation un rayonnement ionisant plus ou moins puissant. Au fil des ans et de l’importance de notre exposition à ces polluants de l’air, il y a un risque de développement de cancer du poumon.
En France, le risque de cancer du poumon lié à une exposition prolongée à d’importantes concentration en radon est très souvent obscurci pour les risques liées au tabagisme alors même que le radon serait à l’origine d’environ 3000 cancers du poumon en France chaque année.
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