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Radonova à CARST 2023 : présentation d’une étude sur les mesures en continu sur les lieux de travail

By juillet 4, 2023mai 16th, 2024Actualités

Tout au long de l’année, Radonova participe à plusieurs conférences et événements d’ampleur locale mais aussi internationale. En avril, Patrik Starck ingénieur responsable du développement des instruments de mesure actifs chez Radonova a eu l’occasion de présenter les études menées par le laboratoire sur la mesure en continu dans les lieux de travail à la conférence CARST 2023 (Association canadienne des scientifiques et technologues du radon). Patrik nous fait part des commentaires qu’il a reçu et de ses impressions sur la conférence.

De quoi parlait votre présentation à CARST ?

L’étude que nous avons menée avait pour objectif d’examiner la variabilité des résultats des mesures en continu dans les lieux de travail selon leur durée.

CARST 2023 était le lieu idéal pour cette présentation car il se trouve que le protocole de mesure en continu du radon canadien défendu par Santé Canada précisait qu’il suffisait d’effectuer une mesure de suivi pendant deux ou cinq jours pour pouvoir tirer des conclusions probantes. Notre étude démontre qu’il est en réalité nécessaire de faire ces mesures sur une semaine ou plusieurs semaines complètes.

Ce que nous ne savions pas lorsque nous avons lancé notre étude, c’est que Santé Canada a finalement changé ses prescriptions à une semaine complète. Soit exactement en phase avec les recommandations du monde scientifiques. Cela signifie que l’étude s’est davantage concentrée sur la démonstration scientifique que ce protocole est cohérent.

L’étude a en effet montré qu’une mesure de suivi sur deux ou cinq jours n’est généralement pas représentative de la dynamique réelle du radon, par rapport à une mesure sur une période d’une semaine entière. Il s’avère qu’une surestimation générale de la valeur moyenne annuelle dite compensée est faite lorsqu’une mesure plus courte est effectuée.

Comment a été la réponse des participants à la conférence ?

J’ai reçu beaucoup de commentaires positifs de divers participants, Santé Canada était présent et ils ont été impressionnés que nous en sachions autant sur leurs réglementations.

Il convient également de souligner que ce type de mesures en continu, à l’instar de nombreux pays à travers le monde n’est pas effectué très fréquemment au Canada et je pense que beaucoup de ceux qui travaillent avec le radon ne sont pas pleinement conscients de la façon dont les mesures de suivi peuvent être utilisées et appliquées.

Pouvez-vous expliquer pourquoi suivre les mesures de radon sur les lieux de travail sont si importantes ?

La ventilation mécanique peut avoir un effet très marqué sur les niveaux de radon. La nuit, ou lorsque le système de ventilation est éteint, les valeurs limites peuvent souvent être dépassées plusieurs fois alors que le jour, quand la ventilation se met en route, les niveaux de radon chutent.

Ces différences sont impossibles à détecter avec un simple détecteur passif car celui-ci ne donne qu’une concentration moyenne sur l’ensemble de la période de mesure. Or, sur un lieu de travail ou une école, on s’intéresse principalement au niveau de radon pendant les heures de travail, car c’est à ce moment-là que les gens passent du temps dans le bâtiment. Pour effectuer une mesure fiable et identifier précisément ces variations, il faut un instrument avec un temps de réponse rapide qui puisse détecter ce type de différence assez rapidement.

C’est aussi pour cela que nous avons développé le service de mesure SPIRIT. Il rend les mesures de suivi très faciles à effectuer, sans nécessiter aucune connaissance experte de la part de la personne qui place les instruments.

Pourquoi la conférence CARST et les événements similaires sont-ils importants pour l’industrie ?

Avant tout, c’est l’échange de connaissances et le partage d’expérience qui est enrichissant. Les instances nationales en charge de la question du radon travaillent souvent de manière légèrement différente les uns des autres et il y a beaucoup à apprendre en ce sens. Il est souvent bon de pouvoir s’inspirer de ce qui se fait à l’étranger plutôt que de vouloir réinventer la roue !

Pouvoir venir au Canada et dire « c’est comme ça qu’on fait chez nous » et de la même façon avoir un meilleur aperçu de la façon dont ça marche au Canada, nous permet d’absorber le meilleur des deux mondes.

Par ailleurs, j’ai pu participer à de nombreuses conférences intéressantes. Il était particulièrement intéressant d’entendre la présentation du Dr Aaron Goodarzi sur la façon dont la recherche en technologie médicale progresse et comment elle peut être utilisée pour calculer la quantité de radon à laquelle une personne est exposée au cours de sa vie. Ces informations peuvent ensuite être utilisées comme base pour déterminer qui doit être appelé pour un dépistage du cancer du poumon.

Patrik Starck est ingénieur civil en physique technique dans le domaine des systèmes embarqués

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